III.3.3. - Interaction phytoplancton-zooplancton
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La richesse des eaux en matière organique se trouve sous l’étroite dépendance des rapports qui existent entre organismes animaux et végétaux.
Ce maillon du cycle de la circulation de la matière vivante est, en fait, extrêmement complexe. C’est au niveau de ce chaînon, en effet, que viennent interférer la productivité primaire, d’une part, l’ensemble des facteurs qui contrôlent le développement et l’évolution des populations animales.
D’un point de vue statique, les populations animales et végétales, montrent nettement des distributions irrégulières. Dans l’ensemble, on peut dire que les couches les plus superficielles sont riches en végétaux, et recouvrent des couches sub-superficielles riches en zooplancton. Ce dernier se trouve fréquemment localisé dans les aires pauvres en phytoplancton, et les essaims denses de phytoplancton pauvres en animaux.
Toutefois, il est évident que les animaux et les végétaux doivent obligatoirement être mis en contact pour que se déroule le cycle des matières organiques.
D’un point de vue dynamique, si pour une raison ou une autre, le développement planctonique végétal ne se réalise pas, les poussées animales planctoniques seront par contrecoups profondément affectés ; de même, un ensemble de facteurs défavorables du milieu au moment de la période de reproduction ou de pointe pourra, en retardant l’apparition des stades adultes, réduire la production animale.
(les adultes pourront, par exemple, se trouver alors dans un milieu très déficient en nourriture).
Les rapports entre animaux et végétaux planctoniques sont de deux sortes :
— On dit qu’ils sont directs, dans le cas où une même couche est pauvre (ou riche), à la fois en phytoplancton et en zooplancton.
— On dit qu’ils sont inverses, quand on observe des couches ou des essaims en animaux, et dans lesquels des végétaux sont très clairsemés, ou au contraire, des couches ou des essaims denses de végétaux, et pauvres en animaux. Ces deux types de relations (directes ou inverses), peuvent également s’observer au cours du cycle planctonique annuel d’une aire donnée.